dimanche 1 février 2015

Petite nouvelle - La légende de Gilgamesh - Le terrible Katacos

  
 Environ en 2600 avant Jésus Christ se déroule cette histoire, dans la Mésopotamie antique. Gilgamesh, roi d’Ourouk, et son ami, Enkidou, sensé et réfléchi, partent vers l’Euphrate pour tuer un monstre marin, Katacos, qui ravage les cultures autour de ce fleuve, et récupérer ses écailles en guise de leur victoire et pour conquérir encore plus de gloire.

    Ils partent donc pour plusieurs heures de marche. Une fois arrivés, ils constatent en effet les changements du célèbre point d’eau depuis la dernière fois : il est devenu sombre, secoué de vagues violentes, il est noir comme l’ébène. Un vent soudain et très violent se lève, fait frémir les arbres, s’envoler le sable avant de les toucher de son baiser glacé. Une pluie torrentielle laisse place à une véritable tempête. Une énorme vague, semblable à un raz-de-marée s’est formée pour venir s’arrêter à leurs pieds. Ils entendent des hurlements, voient une forme sombre se détacher du fleuve, les arbres secouent leurs branches comme pour les attraper. Face à tout cela, Enkidou est terrifié, épouvanté. Gilgamesh le rassure, lui dit qu’ils vont réussir. Enkidou est rassuré quand tout à coup un énorme serpent d’une vingtaine de mètres surgit de l’eau. Les deux héros le reconnaissent à ses énormes pinces et sa centaine de pattes : c’est le terrible Katacos !

    Les courageux guerriers ne cèdent pas à la terreur. Enkidou tire une flèche, le monstre esquive et l’envoie loin sur la plage. Gilgamesh attaque à son tour, enfonce sa lance dans le bas du corps de l’animal, inflige une légère blessure et est lui aussi projeté à quelques mètres de là. Chacun retente une attaque, chacun la réussit et provoque un saignement bref. Gilgamesh demande à sa mère, Ninsouna, déesse du gros bétail, de l’aider. Alors, des animaux surgissent tout à coup, précédant un buffle et un lion . Ils déstabilisent le monstre grâce à leurs crocs aiguisés, brisent une de ses pinces et plusieurs pattes, puis le font tomber. Le monstre les supplie alors, les écailles contre sa vie. Les héros perçoivent la ruse. Sachant qu’ils sont déjà vainqueurs, ils disent aux animaux de l’immobiliser. Le monstre sait, et il a raison, qu’il a perdu.

    Gilgamesh et Enkidou l’achèvent aussi grâce aux animaux et prélèvent quelques unes des écailles du monstre, et rentrent à Ourouk. Ils sont acclamés par tous les habitants. Ils ornent le palais des écailles du monstre et préparent une fête. Pourtant, Enkidou ne partage pas ce sentiment d’extase, car depuis quelques temps, il a un mauvais pressentiment et fait des mauvais rêves…

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